Burning Days, d’Emin Alper est un film prometteur et surprenant, à l’ambiance dramatique monotone.
Ce long-métrage turc offre une excellente exposition du système judiciaire provincial, rempli de défauts et d’injustices. Au-delà des sourires s’affrontent deux visions différentes du monde, et surtout deux conceptions opposées de la justice.
Ainsi, l’histoire comporte un bon sujet et un bon angle de traitement. Cependant, là où une forme de thriller, avec ses moments de frissons ou de suspense, pourraient être développés à son paroxysme, nous n’avons ici qu’une légère montée en puissance qui rechute soudainement sur une incompréhension alarmante.
D’ailleurs, cette fin reste particulière et dénote profondément avec le reste du film. Là où on attend une fin entre la mort et la vie, on nous donne un entre deux fortement dérangeant, voire même décevant.
Je ne saurai me positionner quant à mon appréciation du film. Néanmoins, j’admets la qualité de réalisation et j’applaudis le jeu des acteurs. Ce long-métrage permet d’ouvrir les portes du cinéma vers une culture étrangère et peu mise en avant. Et cela par des procédés des plus soignés.