10 Oct
Si seulement je pouvais hiberner, Zoljargal Purevdash

Si seulement je pouvais hiberner, de Zoljargal Purevdash, est un film mongol se déroulant à notre époque dans la ville de Oulan-Bator.


Mêlant tradition de la famille pauvre, et modernisme accessible aux plus aisés, la réalisatrice nous offre un récit touchant du jeune Ulzi. 

Malgré la découverte de certaines traditions mongoles je ne pense pas, ou du moins je n'ai pas eu l'impression, de regarder un film qui s'adressait à son peuple. Il n'y a bien sûr aucun mal au fait de souhaiter à son œuvre un impact à l'international. Mais je regrette tout de même cette impression de ne pas rentrer au cœur du sujet, au cœur du problème sociétal mongol. La famille est pauvre, la mère est seule pour élever ses 3 enfants. C'est malheureusement le problème de milliers de familles dans le monde. De même pour le décrochage scolaire d'enfant au haut potentiel justifié par le besoin de subvenir aux besoins de leur famille. Néanmoins, le film n'a pas eu d'impact majeur. 


De plus, je trouve que le parti pris de ne pas dériver vers le semi documentaire de la culture nationale, n'a pas été correctement mis en place car l'enjeu de la fiction n'est pas exploité jusqu'au bout. Certes ce jeune homme est attachant. Certes nous lui souhaitons de réussir. Mais je ne me suis pas sentie portée par la beauté du message.  


Je ne reprocherais néanmoins pas un manque de professionnalisme dans la gestion des plans ainsi que dans la structure narrative. Les portraits sont très bien réalisés. Et les paysages n'inondent pas l'écran, ce qui préserve la volonté initiale de ne pas exposer la culture mongole comme une culture si lointaine qu'elle nous serait inaccessible. 


En somme, je dirais qu'il s'agit d'un film réussi, voire même très bien mené, car nous ne sommes que très peu habitués au cinéma mongol. Mais qui garde cependant certaines faiblesses narratives qui pourraient en lasser plus d'un.  



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