Le Seigneur des Anneaux : la Guerre des Rohirrim, Kenji Kamiyama

Ce nouveau film inspiré de l'univers de Tolkien se détache totalement des autres productions qui ont pu être faites auparavant, donc avis au non-familiers du Seigneur des Anneaux : vous pouvez totalement apprécier l'œuvre sans avoir jamais suivi les aventures de Bilbon ou de Frodon. 

Mais pour les fans de l'univers, l'enjeu est différent. En effet, l'histoire se déroule 200 ans avant les faits que l'on connait, avec un personnage féminin comme rôle principal, qui n'était que très brièvement nommé dans l'œuvre originale. Ce qui laisse une grande liberté, ou bien une certaine marge d'erreur.

Pour ma part, il m'a semblé que cette liberté a été utilisée afin de faire de cet épisode - on ne peut plus anecdotique - une œuvre appréciable individuellement, tout en la liant au pouvoir marketing du titre «  le Seigneur des Anneaux ». Ce qui est, il faut le dire, assez bien pensé en soi.  

Pour ce qui est du choix de l'animation, cette esthétique-là est loin de manquer de sens. Même si on pourrait tout de même regretter qu'avec la liberté qu'elle apporte, cette animation ne soit pas utilisée pour introduire d'autres êtres que les Hommes, comme les hobbits ou les nains. De plus, ce qui peut encore davantage déranger ce sont les loupés techniques, qu'ils soient voulu ou non. A de multiples reprises les mouvements des personnages apparaissent comme saccadés et leur ancrage dans le paysage pourtant connu pour être sublime est faussé par une superposition en 2D simple.  

Mais malgré tous les défauts que l'on peut trouver à La Guerre des Rohirrim, je dois avouer que j'ai tout de même apprécié l'œuvre. Les conflits sont simples, et les actions prévisibles, mais tout s'agence très bien. Et il faut dire que voir un personnage principal féminin dans un monde Tolkien fait du bien. 

D'autant plus que Héra est cette guerrière qui ne tourne pas le dos à la Guerre et qui fait un bel hommage à la tribu des femmes-guerrières cité dans le film.

Dès lors, je pense que beaucoup pourront apprécier le travail porté sur l'œuvre, même s'il ne faut pas s'attendre à être transcendé par une nouvelle perspective Tolkienne.