08 May
Empire of Light, Sam Mendes

Empire of Light, de Sam Mendes, est un film définissant la nature de l’ignorance, à une époque au final peu éloignée de la notre. Condition de la femme, des personnes de couleur, des maladies mentales, etc… tout prête à la rébellion et au désastre. Pourtant, la mélancolie est le mot qui ressort de ce film. 


Hommage au cinéma comme art dans sa plus pure définition, chaque personnage tient ces écrans et ce hall d’accueil comme un refuge. Le temps de la séance, ils ne sont qu’ouvreurs, vendeurs ou projectionnistes, et leurs problèmes sont laissés à la porte. 


Puis dans le noir, lorsqu’Hilary décide finalement d’aller voir un film qu’ils projettent, elle sourit enfin, au travers de ce petit rayon de lumière qui remplit l’écran blanc. 


« C’est incroyable. Ce sont justes des images figées avec de l’obscurité entre chaque. Mais il y a un petit défaut dans notre nerf optique. Alors si je les fais défiler à 24 images par seconde, ça crée une illusion de mouvement. Une illusion de lumière. Alors tu ne vois pas l’obscurité. Là-bas, tu vois juste un rayon de lumière. Et rien n’arrive sans lumière. ». 


À la fin, nous oublions tous les moments de peines et d’injustice pour ne garder en mémoire que le départ de Stephen pour l’université, et la relation réconfortante qu’il entretient avec Hillary. 

Peut-être est-ce là une œuvre prouvant que l’art et l’humain peuvent se sauver mutuellement.



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