La Conférence, de Matti Geschonneck est un film sur le fil du rasoir entre fiction et documentaire.
Ce métrage est scénarisé et mis en scène. Il a nécessité des acteurs incarnant des personnages historiques, ainsi qu’une préparation des décors. Sur tout cela, nous pouvons parler d’un film de fiction. Cependant, il n’y a aucune histoire annexe, pas de dramatisation ou d’action dramatique à proprement parler. Il n’y a pas même de musique pendant le générique. Bien que nous ne puissions affirmer que chaque parole ait été prononcée de cette manière ou avec ces mots bien précis, le film garde néanmoins un fond davantage documentaire que fictionnel.
N'allez pas voir La Conférence si vous souhaitez voir quelque chose du même registre que Le Pianiste de Polanski ou La Liste de Schindler de Spielberg. Vous n’aurez pas la larme à l’œil en sortant des salles. Les émotions fortes ne sont pas au rendez-vous.
Ce film aborde froidement et objectivement un pan de l’histoire. La neutralité de la mise en scène correspond exactement au même détachement qu’ont ressenti les nazis en planifiant la mort de 1 000 000 de juifs en Europe.
Ce film ne vous émeut pas, il vous fait réfléchir.