Hokusai, Hajime Hashimoto

Hokusai, de Hajime Hashimoto, partage une vision fidèle mais trop légère de la passion artistique. 

Le film est une bonne œuvre cinématographique, plus proche d’un cadre plastique que technique. Mais étant donné le contexte, ce choix de réalisation est loin d’être mauvais. Ce qui est le plus gênant, c’est la durée du film, ou plutôt le traitement de beaucoup de sujets dans un délai trop court.

Le sujet est captivant. L’évolution de Hokusai Katsushika au travers de la peinture fait naître un réel intérêt chez le spectateur. D’autant plus que l’environnement historique et politique amène à des thématiques intéressantes, mais les histoires sont bâclées et les sauts dans le temps sont trop brusques. 

Cependant, nous ne pouvons qu’applaudir le jeu d’acteur, notamment celui de Yûya Yagira incarnant Hokusai Katsushika dans ses débuts. Il interprète à la perfection la passion de l’artiste. Loin de toute folie démesurée et proche d’une obsession exaltante.

Le film garde un goût d’inachevé, mais reste dans nos esprits car il éveille en chacun de nous cette passion viscérale qui ne demande qu’à s’exprimer. 

Il semblerait alors que la dernière image d'Hokusai peignant son œuvre entre deux générations d’un même homme, résonne comme un haïku visuel et magnifique.