Comme un lundi, de Ryo Takebayashi, est présenté comme une comédie, pourtant à son ton léger s’accompagne une thématique profonde et particulièrement poignante.
Le système de boucle est quelque chose qui a été de nombreuses fois abordé dans l’univers cinématographique. Donc je dois avouer que les procédés comiques n’ont pas atténué l’ennui des multiples répétitions dans toute la première partie du film. Mais peu à peu, le sujet s’intensifie et gagne en profondeur.
Ainsi, le scénario et la réalisation se sont parfaitement accordés dans le traitement de l’histoire. La comédie n’est pas trop appuyée afin de garder le spectateur accroché aux événements, mais elle se laisse peu à peu distancer par les sentiments de confiance et d’attachement naissants entre les différents personnages.
Si on reconsidère le rapport fond-forme, on pourrait rapidement en conclure qu’il ne s’agissait pas vraiment de contexte temporel emprisonnant les personnages dans leur bureau. Mais plutôt de représenter de la manière la plus explicite possible, la boucle éternelle d’une routine appauvrissant les esprits et les humeurs.
Comme un lundi, interroge et surprend. La comédie est offerte sur un plateau de poésie, accompagné d’une légèreté artistique et humaine.