07 Jan
Le Garçon et le Héron, Hayao Miyazaki

Le dernier film de Miyazaki est perturbant. Il amène à voir l'esthétique habituelle du studio Ghibli, et traite de sujets similaires à de précédents métrages comme la guerre, la mort et la famille. 


Le style évolue néanmoins dans ce métrage, comme avec la sublime scène de l'incendie, qui nous donne une sorte de référence au style futuriste européen du XIXème siècle. 

Néanmoins, les actions sont trop mélangées et confuses. Il semble parfois que certains personnages ont été mis là pour combler le vide. 


De plus, le but final, celui de retrouver la tante de Mahito, s’embrouille rapidement lorsque le vieil oncle, créateur de ce monde parallèle, demande au jeune garçon de reprendre la relève. Bien sûr cela fait écho à la recherche même de Miyazaki d'un successeur pour son entreprise. Mais le sujet, bien qu’essentiel, est trop vite abandonné. Le monde s'écroule et trop de sujets restent inexploités. 


Il faut aussi admettre le ridicule de ce peuple d'oiseaux étranges et belliqueux. La caractéristique des studios Ghibli a souvent été la magie, qui a entre autres été caractérisé par des personnages originaux : Totoro, la sorcière du Château Ambulant, Yubaba et son bébé, les robots du Château dans le ciel, les créatures de Nausicaa, etc… Mais ici ces oiseaux atténuent le drame et la densité narrative de l'action finale. Ils sont inutiles ou en tout cas, trop superficiels. 


Je dois dire que malgré les magnifiques images du film, le rendu général a définitivement déçu mes attentes. A un point culminant de sa carrière, Miyazaki n’a pas su trier ses idées, comme par manque de temps.



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