07 Jan
La Tresse, Laetitia Colombani

Il est souvent difficile d'adapter un livre au cinéma sans en trahir l'essence. Mais ici, le film La Tresse amène à un magnifique voyage entre nos trois personnages féminins, à la fois en Inde, en Italie, et au Canada. 


Bien qu’au début,le lien entre les trois femmes soit difficile à établir, leurs différents drames familiaux les amènent progressivement à rapprocher leurs sentiments et leurs guerres. Ces femmes que tout sépare deviennent des Amazones. 


La lumière, les paysages et la propreté des images ne font que sublimer le voyage de chaque personnage. Chacune se lance dans une épopée qui amène plus de risques que d'aventures, entre pauvreté et maladie, chacune se bat à sa manière contre soi-même, mais surtout contre la société pour trouver sa place. 


Bien qu'on puisse appeler cette œuvre "féministe", car empreinte d'un fort message sur l'indépendance des femmes. Je pense qu'il serait encore plus juste de la nommer comme une œuvre humaniste, car au-delà des femmes, c'est toute leur humanité qui est remise en cause. Mais laisser une place aux femmes telles qu'elles sont, telles qu'elles peuvent le devenir, n'est-ce pas surtout du féminisme ? 


Ce long métrage met en avant les combats quotidiens, intérieurs ou extérieurs, de millions de femmes dans le monde. Alors ici, là où on pourrait mettre des frontières, La Tresse, transperce et transgresse toute limite, pour pousser un cri du cœur, et tisser un fil de courage et de soutien à travers le monde.



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