07 Oct
Back to Black, de Sam Taylor-Johnson

Back to Black, le biopic sur Amy Whinehouse, est une petite merveille à découvrir en salles au plus vite.


J’étais personnellement peu au courant de la vie de l’artiste, et j’en avais jusqu’ici retenu que le peu de choses qu’un paparazzi aurait pu raconter d'elle : elle était addict à la drogue, avait un style vestimentaire décalé pour l’époque, et performait parfois sous emprise de l’alcool. 


Mais le film raconte avant tout l’histoire d’une femme. Une femme qui voulait chanter parce qu’elle ne savait pas quoi faire d’autre. Elle était simplement faite pour ça. 

D’ailleurs, le casting est parfait : l’actrice, Marisa Abela, redonne vie à l’artiste, et surtout, lui redonne sa voix. Ses maux retombent sur son corps, ses gestes, son regard. Quant à la réalisation, l’angle choisi est intéressant. Ses tatouages, ses cheveux, ses différentes addictions sont passés au crible par plusieurs gros plans. Pourtant, c’est la vision globale que l’on retient. La femme dans son ensemble.


L’environnement londonien est présent et distinctif, mais ne semble pas importer au point d’influencer réellement le personnage. A l’exception des clubs de jazz. Alors dans ces lieux, Amy est à sa place à chaque instant. Elle n’a plus rien d’étrange : ses vêtements se fondent dans les tons sombres mais élégants des murs et des rideaux, et ses gestes retrouvent leur naturel. 


Je trouve touchant et probablement le plus bel hommage que de ne pas se focaliser sur les addictions d’Amy Whinehouse, tout en ne rejetant pas totalement cet aspect là de sa vie. Si c’était le cas, on ne pourrait pas dire qu’il est dommage qu’elle n’est pas pu vivre au-delà de ses 27 ans. On pourrait dire qu’elle cherchait à s’évanouir dans l’oubli. Mais avec le point de vue de ce film, on regarde à regret s’éteindre peu à peu, la femme qui n’a fait qu’aimer un peu trop fort la mauvaise personne.



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